Alors qu'à de rares exceptions près, le contact avec le réseau ferroviaire à grande vitesse est recherché pour faciliter des déplacements à longue distance (rabattement et diffusion) en nombre forcément limité, c'est la grande masse des migrations alternantes quotidiennes qui est concernée par un éventuel rapprochement entre réseaux régionaux et urbains. Or, l'examen de la situation met en évidence un relatif désintérêt des opérateurs de réseau pour cette question. Le rapprochement peut s'envisager sous deux angles : physique (la connexion en elle-même) et tarifaire (accessibilité mutuelle facilitée). Un troisième angle commence à apparaître avec les projets d'interconnexion de réseaux ferrés urbains et régionaux, mais à condition qu'il y ait un niveau minimal de compatibilité technique entre les réseaux concernés. Cet article explore ces trois angles et souligne l'intérêt de s'inspirer du modèle de tram-train interconnecté mis en place à Karlsruhe (Allemagne) en 1992.