Les macrodéchets, en particulier plastiques, sont générés par les activités humaines. Or, ces activités sont concentrées dans les zones urbaines. Une petite fraction échappe à la bonne gestion des déchets. Commence alors un transfert chaotique vers la mer. Mais toutes sortes de dispositifs et d’actions sont susceptibles de récupérer ces déchets diffus à toutes les étapes de ce transfert, des villes (avaloirs dégrillés, décanteurs, balayeuses, collectes citoyennes, ect.), jusqu’au littoral (collectes citoyennes, criblage du sable, etc.). A l’échelle des zones urbaines, les réseaux d’eau pluviaux et les déversoirs d’orage constituent des voies de transfert privilégiées des macrodéchets de la voierie vers le milieu par temps de pluie. Les collectivités sont aujourd’hui de plus en plus nombreuses à disposer des filets anti-macrodéchets à l’exutoire de ces réseaux de collecte des eaux urbaines. Plus qu’une solution curative, ces dispositifs constituent une opportunité inédite de mesurer les flux de macrodéchets, dont les plastiques, au plus près de leur source d’émission. Quatre cas d’études seront présentés. Les résultats montrent que les eaux urbaines sont une source majeure de macroplastiques pour les milieux, avec des ordres de grandeur des flux par habitant similaires à ceux estimés dans les rivières. Cependant, il existe des nuances qualitatives et quantitatives liées (i) au type de réseau, (ii) au type d’occupation des sols, ou encore (iii) à des spécificités locales (e.g. activités humaines spécifiques, effort de réduction des déchets en amont, etc…).