Si l’étude de la pollution par les microplastiques suscite un intérêt croissant depuis 2004, leur présence dans certains milieux est moins étudiée et moins comprise que dans d’autres. En particulier, les microplastiques dans le compartiment atmosphérique ne sont étudiés que depuis quelques années. Dans cette étude, les retombées atmosphériques totales ont été suivies au cours de trois campagnes de 4 à 6 mois, menées sur deux sites d’échantillonnage en Île de France (périurbain versus agricole intensif). Des échantillonneurs passifs ont été utilisé pour les collectes, chaque échantillon étant collecté sur une période de 3 à 10 jours. Les échantillons collectés ont été traités par une séparation densimétrique suivie d’un procédé Fenton. Les échantillons ont ensuite été caractérisés par analyse cartographique en spectroscopie micro-IRTF. La résolution spatiale de la cartographie était de 25x25 µm. Les résultats préliminaires pour des échantillons prélevés en milieu périurbain ont montré des taux de déposition allant de 14,3 à 81 particules déposées par mètre carré et par jour (p/m²/j), contre 4,3 à 18,9 p/m²/j sur un site agricole. Si une douzaine de polymères différents ont été identifiés, la majorité des particules correspondent à du Polypropylène, suivies de Polyéthylène et de Polystyrène. Afin d’évaluer l’effet des précipitations sur la déposition atmosphérique de microplastiques, ces résultats seront comparés à la fréquence et l’intensité des événements pluvieux. En particulier, plusieurs échantillons ont été collectés pendant des périodes de sécheresse, et pourront être comparés aux dépôts lors d'événements pluvieux uniques ou de périodes de précipitations plus longues.