L'élimination des micropolluants dans les eaux résiduaires urbaines représente un défi majeur pour les stations de traitement des eaux usées, qui seront probablement amenées dans le futur à investir dans des traitements avancés. Le choix technologique (procédés d'oxydation, de filtration ou d'adsorption) repose en priorité sur des critères de performances technico-économiques. En raison des pressions environnementales grandissantes, le calcul d'impacts environnementaux devient également primordial pour soutenir une telle décision. L'utilisation de la méthodologie d'Analyse du Cycle de Vie (ACV) (ISO 14040/44, 2006) permet une évaluation holistique des impacts environnementaux, grâce à la perspective cycle de vie et à la prise en compte de plusieurs critères. Dans cette étude, l'ACV est appliquée à deux types de procédés, l'adsorption sur charbon actif dans un lit fluidisé et l'ozonation, ainsi que leur combinaison, testés à l'échelle pilote dans la STEU Seine Centre opérée par le SIAAP en Région parisienne (Mailler et al., 2015 ; Mailler et al., 2016 ; Guillossou et al., 2019 ; Guillossou et al., 2020). Les résultats visent à comprendre les coûts-bénéfices de ces traitements, selon les conditions opératoires, afin d'étayer la prise de décision.