Alors que se précisent les manifestations d’une crise de l’habitabilité terrestre, une attention inédite se porte vers ce qui se trouve littéralement « au pied du mur » où nous sommes acculés. Naguère objet d’un intérêt superficiel, les sols sont désormais présentés comme l’épiderme vivant, vital et vulnérable de notre planète. Investis de nouvelles valeurs, ils deviennent un enjeu de préoccupation politique, comme l’illustrent l’adoption de l’objectif « zéro artificialisation nette » (ZAN) des sols en droit français, ou le projet de directive européenne sur la « surveillance et la résilience des sols », présenté en 2023.