Les ouvrages dits de biofiltration visent une meilleure maîtrise du flux polluant associé aux eaux pluviales, en gérant celles-ci à proximité de la source, au moyen de systèmes végétalisés conçus pour le stockage, la filtration et éventuellement l'infiltration de l'eau. L'efficacité épuratoire est évaluée in situ pour deux systèmes de biofiltration, un accotement filtrant et une noue filtrante, en comparant la qualité des eaux drainées de ces ouvrages à la qualité des eaux de ruissellement brutes et à des normes de qualité environnementale pour un panel diversifié de contaminants. Ce panel comprend des éléments traces métalliques (ETM) et des micropolluants organiques (des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), des alkylphénols, le bisphénol-A (BPA), des phtalates) dans les phases totales et dissoutes. Les polluants essentiellement associés à la phase particulaire (le Pb, le Zn, le Cu et les HAP) ont été très bien retenus (>90%) pour la majorité des événements pluvieux. Cependant, une performance dégradée a été observée vis-à-vis les particules pendant une période hivernale. Les réductions observées en termes de concentrations dissoutes tendaient à être plus faibles que celles observées pour les particules et les polluants associés. Ainsi, des rétentions plus faibles sont observées pour les concentrations totales en micropolluants modérément particulaires, tels que le BPA, les alkylphénols et les phtalates. De plus, les abattements de concentration observés pendant les premiers mois de fonctionnement de la noue filtrante étaient particulièrement mauvais, suggèrent une émission de certains polluants depuis les matériaux de construction de l'ouvrage. MOTS CLES Accotement filtrant, gestion à la source, micropolluant, noue filtrante, ruissellement de voirie.