Les rejets de temps de pluie ainsi que les eaux de ruissellement des zones urbaines pourraient constituer une source importante de macro et microplastiques (déchets plastiques de moins de 5 mm) dans l’environnement. Cependant, il existe à ce jour un manque de connaissance en ce qui concerne les flux de déchets plastiques dans ces différents compartiments. Dans ce but, les concentrations en macro et microplastiques sont estimés (i) dans les refus de dégrillage d’un bassin de rétention d’eau pluviale en réseau séparatif situé à Sucy-en-Brie, dans le département du Val-de-Marne, ainsi que (ii) dans les rejets urbains de temps de pluie du déversoir d’orage de Clichy, dans le département des Hauts-de-Seine. Différentes méthodologies ont été adoptées pour les macro et microplastiques : les macroplastiques sont triés, pesés et répertoriés. Les microplastiques sont extraits pas une méthode de séparation densimétrique au NaI puis par digestion chimique. Ils sont ensuite identifiés par spectroscopie infrarouge. Pour le moment, nous ne disposons que des résultats concernant le bassin de rétention d’eau pluviale. Les premiers résultats révèlent des pourcentages massiques importants dans les refus de dégrillage de bassin de rétention, avec des valeurs variant entre 1,5 et 37,5 %. De plus, 8 principaux types de déchets constituent près de 95 % des macroplastiques retrouvés dans les eaux pluviales. En ce qui concerne les concentrations en microplastiques, un évènement pluvial a pu être étudié. Seuls les microplastiques compris entre 1 et 5 mm ont pu être analysés. Pour cette gamme de taille, nous retrouvons des concentrations en microplastiques variant entre 4,6*10-2 et 9,3*10-3 fragments/L, de plus nous avons identifié la présence de polyamide et de polyéthylène. Des analyses complémentaires seront effectuées dans les prochains mois afin d’estimer les concentrations en microplastiques de taille inférieure à 1 mm.