Les mutations socio-économiques et institutionnelles en France ont affecté les marchés locaux de l’habitat en créant une concurrence accrue entre le parc neuf et le parc existant. Ces évolutions nécessitent d’aborder les situations locales de l’habitat de façon globale et dynamique, en accordant une attention particulière aux interactions entre les types d’habitat provoquées par les mobilités des ménages. Les outils méthodologiques qui permettraient de telles approches font cependant défaut. En s’inspirant de concepts et méthodes anglo-saxons (filtering process et chaînes de vacance), on propose une méthode d’analyse des situations locales de l’habitat qui s’appuie sur : la division du parc en types et sous-types ; la reconstitution de la mobilité des ménages entre ces différents types d’habitat ; une mise en dynamique de l’ensemble grâce à l’utilisation d’un programme informatique de simulation.